Maladie de Crohn : symptômes, causes, traitement et prévention

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin évoluant par poussées. Comment la reconnaître ? Peut-on en guérir ? Que manger ?

La maladie de Crohn est une MICI (maladie inflammatoire chronique de l’intestin) causant des troubles digestifs d’intensité variable. Elle peut parfois être confondue avec d’autres pathologies inflammatoires comme la maladie de SIBO ou le syndrome de l’intestin irritable. Les symptômes étant similaires (douleurs abdominales, diarrhées, nausées, ventre gonflé et douloureux, perte de poids, manque d’appétit…), il est important de réaliser un diagnostic de la maladie de Crohn. Quels sont les signes de la maladie de Crohn ? Est-ce une maladie grave ? Comment soulager les douleurs ? Que manger ? On vous dit tout sur cette maladie chronique.

C’est quoi la maladie de Crohn ?

Définition


Découverte en 1932 par le médecin américain Burril B Crohn, la maladie de Crohn est une maladie inflammatoire pouvant s’étendre dans tout le segment du tube digestif. Elle se situe le plus souvent au niveau de l’iléon, du côlon ou du gros intestin, mais peut aussi affecter n’importe quelle partie des voies gastro-intestinales. C’est une maladie chronique qui évolue par “poussées” espacées de phases de rémission asymptomatiques.
Elle apparait souvent entre 15 et 30 ans, mais peut survenir à tout âge. Son apparition est de plus en plus fréquente chez les jeunes adultes et on dénombre actuellement 150 000 personnes atteintes de la maladie de Crohn en France.

Causes


Les causes de la maladie de Crohn restent encore méconnues à ce jour. Pour autant, ce n’est pas une maladie contagieuse qui “s’attrape”. Les scientifiques supposent que plusieurs facteurs doivent être réunis pour que l’inflammation se déclare :

  • Réaction du système immunitaire anormale ;
  • Déséquilibre du microbiote intestinal avec une flore microbienne moins diversifiée et un appauvrissement de certaines souches bactériennes ;
  • Dysfonctionnement de la barrière de la muqueuse intestinale ;
  • Prédisposition génétique, bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie héréditaire ;
  • Influences environnementales, stress et alimentation inadaptée.
    Diagnostic maladie de Crohn

    Échographie, coloscopie, bilan sanguin, analyse de selles… La maladie de Crohn nécessite plusieurs examens avant de poser un diagnostic.
    Pour obtenir ce diagnostic, il faut consulter un gastro-entérologue qui procédera à un examen physique (palpation de l’abdomen, examen de la région anale) et prescrira des examens complémentaires avec prise de sang et analyse de selles. La calprotectine fécale permet de mesurer l’état inflammatoire de la muqueuse intestinale.
    De plus, des examens radiographiques (échographie et coloscopie) peuvent également être réalisés pour examiner directement la paroi intestinale et l’étendue des lésions.

    Distinguer la maladie de Crohn des autres infections intestinales

    Différence entre maladie de Crohn et rectocolite hémorragique


    La rectocolite hémorragique, aussi appelée colite ulcéreuse, fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), au même titre que la maladie de Crohn. Elles se caractérisent toutes deux par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif et leurs signes cliniques sont très proches. Lors des premiers symptômes, il est donc courant de les confondre.
    Pour autant, il existe une différence majeure entre ces deux maladies : la rectocolite hémorragique est toujours localisée au niveau du rectum et du côlon, alors que la maladie de Crohn peut toucher d’autres parties du tube digestif (de la bouche jusqu’à l’anus).
    Lorsqu’il est impossible de distinguer ces deux maladies, on peut également parler de “colite indéterminée”.

    Ne pas confondre la maladie de Crohn et le syndrome de l’intestin irritable

    Le syndrome de l’intestin irritable (SII) ou colopathie fonctionnelle n’a rien à voir avec la maladie de Crohn. En effet, le SII est un trouble qui affecte les contractions musculaires de l’intestin, contrairement à la maladie de Crohn qui se caractérise par une inflammation intestinale.

    Les symptômes de la maladie de Crohn

    Quels sont les premiers symptômes de la maladie de Crohn ?

    Les symptômes de la maladie de Crohn varient énormément et sont peu spécifiques. C’est d’ailleurs ce qui peut conduire à un retard de diagnostic. Chez certaines personnes, la maladie cause très peu de symptômes, alors que chez d’autres, elle se manifeste par des symptômes plus fréquents. En général, les premiers signes qui apparaissent sont des douleurs abdominales assez violentes accompagnées de diarrhée.
    Parmi les symptômes digestifs typiques de la maladie de Crohn, on retrouve donc :

  • Douleurs abdominales (spasmes, brûlures) parfois fortes, souvent ressenties dans la partie droite du bas ventre, zone du passage entre l’intestin grêle et le gros intestin.
  • Forte diarrhée pouvant durer plusieurs semaines, parfois accompagnée de fièvre et de sang.
  • Nausées, manque d'appétit et perte de poids non voulue.
  • Douleurs anales, écoulements de glaire ou de sang par l’anus.

    En parallèle, la maladie de Crohn peut aussi causer de la fatigue, de l’amaigrissement et une pâleur liée à une anémie en fer ou en vitamine B12.

    Dans certaines formes de la maladie de Crohn, des symptômes non digestifs peuvent également apparaître lorsque l’inflammation touche d’autres parties du corps (les yeux par exemple). On retrouve :
  • Une atteinte oculaire (uvéite) ;
  • Des problèmes dermatologiques (aphtes buccaux, boursouflures rouges et douloureuses sur les jambes et avant-bras) ;
  • Des rhumatismes articulaires.
    Que se passe-t-il pendant une “poussée” ?


    La maladie de Crohn évolue par poussées avec des symptômes d’intensité modérée à sévère durant ces poussées. Elles peuvent durer plusieurs jours voire plusieurs semaines, entrecoupées par des périodes de rémission asymptomatiques. Les raisons de la répétition, de la gravité des poussées ou des facteurs déclenchants restent encore inconnues. Selon l’intensité des poussées, divers problèmes peuvent survenir tels que :

  • Dénutrition et carence liée à une mauvaise absorption des nutriments et vitamines via la paroi intestinale ;
  • Anémie due à mauvaise absorption du fer ;
  • Sténoses intestinales (rétrécissement du diamètre intestinal) ;
  • Fistules ou abcès intra-abdominaux ;
  • Fissures anales ou abcès en cas d’atteinte du canal anal.

    Est-ce qu’il existe un traitement pour la maladie de Crohn ?

    À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir de la maladie de Crohn. Il existe en revanche des traitements permettant de soulager les poussées de la maladie, d’arrêter la réaction immunitaire excessive et de prévenir les récidives. Les médicaments prescrits peuvent soit traiter les symptômes aigus survenant lors des poussées, soit prolonger les phases de rémission. Sans traitement, il n’est pas rare d’observer des rechutes fréquentes ainsi que des complications.
    Les principaux médicaments utilisés pour traiter la maladie de Crohn sont :

  • antibiotiques en cas d’infection ;
  • corticoïdes pour garder le système immunitaire sous contrôle ;
  • immunosuppresseurs pour éviter une inflammation continue en modifiant l’activité du système immunitaire ;
  • 5-ASA (acide 5-aminosalicylique) pour leur action anti-inflammatoire sur la paroi intestinale.

    Comment soulager naturellement la maladie de Crohn ?

    En parallèle des traitements médicamenteux classiques, il existe plusieurs façons de soulager les symptômes et de réduire les risques de récidives.

    Prendre des probiotiques

    Les probiotiques sont une excellente manière de restaurer la flore intestinale, souvent fragilisée chez les personnes atteintes de la maladie de Crohn. Ils permettent de diversifier les bactéries présentes dans la flore intestinale en laissant les “bonnes” bactéries prendre le dessus sur les “mauvaises”.
    Il est possible de consommer des probiotiques soit directement par l’alimentation grâce à des aliments fermentés (pickles, choucroute, miso, kéfir, soja fermenté…), soit avec des compléments alimentaires. Notre complément Microbiote & Nombril est un complément naturel en gélules composé de 4 souches de probiotiques sélectionnés pour leurs bienfaits et validés par des études cliniques. Il soulage les inconforts digestifs, apaise les intolérances alimentaires et protège la barrière intestinale.
    Pour aller plus loin : comment prendre soin de son microbiote intestinal ?

    Arrêter de fumer

    L’arrêt du tabac permettrait de diminuer considérablement le risque de rechute et de nouvelles poussées.

    La relaxation et l’acupuncture

    Les bienfaits de la relaxation sur les douleurs intestinales sont désormais bien connus. Quant à l’acupuncture, cette méthode de soin traditionnelle chinoise, elle peut elle aussi s’avérer efficace sur les symptômes de la maladie de Crohn. Elle fait d’ailleurs partie des premiers traitements utilisés.

    Les oméga-3

    Qu’ils soient pris sous forme de compléments alimentaires ou intégrés à l’alimentation,les oméga-3 ont des effets considérables sur les symptômes de la maladie de Crohn. Leurs vertus anti-inflammatoires et apaisantes permettent d’atténuer les douleurs intestinales et de limiter leur apparition. On retrouve des oméga-3 dans les poissons gras, les huiles végétales (colza, lin, chanvre…) et les oléagineux.

    Alimentation et maladie de Crohn : est-ce qu’il y a des aliments interdits ?

    Adopter une alimentation saine et variée aide à soulager le tube digestif. Les aliments à éviter avec la maladie de Crohn varient d’une personne à l’autre, mais on recommande de limiter :

  • le sucre raffiné (il alimente les mauvaises bactéries) ;
  • le gluten et le lactose ;
  • les aliments flatulents (haricots, choux, brocolis…) ;
  • les excitants (café, thé, alcool).
    L’idéal étant de tenter l’expérience en supprimant certains aliments et voir si une amélioration se fait ressentir.

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